Il apparaît en France pendant la seconde Guerre Mondiale afin d’accueillir et protéger des enfants juifs menacés d’arrestation. Ces actions se poursuivent après la guerre, comme alternative au placement en familles d’accueil ou en foyers d’enfants orphelins.
C’est ainsi qu’en 1978, une circulaire signée par Simone Veil (ministre de la Santé et de la Famille) insiste sur l’intérêt du recours au parrainage pour les enfants qui relèvent de l’ASE, en particulier pour ceux placés en établissements : « Mon attention est constamment appelée sur la solitude affective, voire quelque fois la détressedes enfants de l’Aide Sociale à l’enfance placés en établissement. […] Si beaucoup d’entre eux ont conservé des liens et des relations avec leur famille ou bénéficient d’un placement familial complémentaire pour les sorties ou les vacances, d’autres, en revanche, n’ont jamais l’occasion de connaître une vie familiale. […] Il faut donc trouver une formule pour remédier à leur situation […] Or, vos services, tout comme l’administration centrale, sont souvent sollicités par des personnes qui voudraient faire quelque chose pour les enfants. Il y a là, à travers des demandes maladroites et souvent mal informées, beaucoup de disponibilités qu’il serait regrettable de décourager alors que des besoins existent chez beaucoup d’enfants ». C’est pourquoi, suite à cette circulaire, l’association Un enfant Une famille est créée pour promouvoir le parrainage de ces enfants. Dans le même temps, des familles isolées arrivent en France.
En conséquence l’opération « Parrainer un France » est lancée en octobre 1989. En lien avec Enfance & famille d’adoption, et avec l’appui théorique et logistique d’Un enfant Une famille, un certain nombre d’associations et/ou de comités de parrainage voient le jour en France.
A partir de 1990
A partir de 1990, le parrainage s’ouvre aux enfants qui vivent dans leur famille, sur l’initiative de Catherine Enjolet, qui publie plusieurs ouvrages sur ce qu’elle appelle une « adoption affective »
C’est dans ce but que la Charte Nationale du parrainage est publiée au Journal officiel en juin 2005. En même temps est créée une association afin de regrouper tous les acteurs du parrainage de proximité, pour mieux faire entendre leur projet et ainsi en diversifier les approches : ce sera l’UNAPP, Union nationale des associations de parrainage de proximité, qui deviendra en 2012, l’Union nationale des acteurs de parrainage de proximité.
Dans le respect de la charte commune, chaque association s’adapte au contexte local et exerce sa marge de liberté. Toutes ces associations fonctionnent dans le respect de la laïcité, sans poser de condition pour ou contre une pratique religieuse.*
*Informations publiés sur « Des alternatives à l’adoption – Pour les enfants délaissés ou en danger » de Cécile DELANNOY et Marie-Laure BOUET-SIMON