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Aider un enfant en Charente-Maritime

Donner de son temps à un enfant

Comment avez-vous connu Parrainage 17 ?

J’ai été mise en contact avec l’association il y a longtemps, quand mon fils Malo avait 5 ans. J’ai commencé les démarches à Saintes, après avoir été orientée vers l’association par une assistante sociale, mais nous n’avons pas pu poursuivre le processus en raison de problèmes de santé et du fait que je souhaitais m’installer à Jonzac. Plus tard, après mon déménagement, j’ai repris contact avec Parrainage.

La procédure vous a-t-elle paru longue ? 

J’ai remarqué que la procédure était moins longue que lorsque que j’habitais à Saintes, où j’avais rencontré des bénévoles et rempli un dossier. En comparaison, la reprise de la procédure ici m’a paru plus rapide. Ou peut-être est-ce parce que je suis dans un état d’esprit plus serein et plus motivé à entreprendre toutes les démarches nécessaires.

La procédure est identique, le fait que vous l’ayez commencée à Saintes a probablement accéléré le processus. Comment avez-vous vécu vos différents entretiens avec les bénévoles, la psychologue, avez-vous eu l’impression qu’ils étaient intrusifs ?

Non, pas du tout. En fait, je me suis sentie très à l’aise durant les entretiens, tout comme lors de la visite à mon domicile. Je n’ai rencontré aucun obstacle en particulier, tout s’est bien passé.

Comment avez-vous vécu la rencontre parents – parrains / marraines ? 

Lors de cette rencontre à Saintes, j’étais un peu timide à l’idée de m’exprimer en public étant donné ma nature réservée. Dans l’ensemble, tout s’est bien passé mais j’ai remarqué que certains parrains/marraines étaient très attachés à leur filleul, ce qui m’a permis de clarifier dès le début les limites avec les futurs parrains/marraines. De plus, j’avais des craintes quant à Malo et l’attachement qu’il pourrait développer envers ses parrains/marraines mais les personnes qui m’ont été proposées étaient présentes à cette réunion et m’ont rapidement rassurée sur ces points.

Comment avez-vous vécu votre première rencontre avec Pierre et Sylvie ? Quels ont été vos sentiments à ce moment-là ? 

Le premier rendez-vous a eu lieu dans un endroit neutre. J’étais un peu nerveuse car Malo est un gentil garçon à la maison, mais je ne sais pas comment il se comporte à l’extérieur, c’est un pré ado qui peu avoir un langage familier. Quand j’ai vu Sylvie et Pierre, j’ai constaté une différence social évidente et j’avais des craintes de jugement par rapport à mon statut. Cependant, j’ai rapidement compris que Pierre et Sylvie sont très bien. Au début, j’avais peur de l’indécision de Malo. Je voulais l’encourager à rencontrer d’autres personnes, n’étant pas véhiculée, je ne peux pas lui proposer beaucoup de choses, j’ai également précisé que je ne voulais pas des personnes qui l’occupent tout le temps. Une phrase que Sylvie a dite m’est restée en tête : « Vous voulez un horizon nouveau pour votre fils ». J’ai répondu « Oui, c’est exactement ça. Je souhaite que Malo s’ouvre vers l’extérieur. »

Comment ont-ils réagi lorsque vous avez parlé de vos problèmes de santé ou encore du fait que Malo puisse avoir un langage familier ? 

A la rigolade, en disant « Vous êtes entrée dans la cour d’école, nous avons dix petits enfants », j’ai pensé qu’ils savaient de quoi ils parlaient et qu’ils avaient de l’expérience. Je tenais toutefois à discuter de mes problèmes de santé avant de leur confier Malo, car cela fait partie de mon quotidien et il était important qu’ils en soient informés. Il était primordial de leur expliquer et d’être transparente. Je n’ai pas été jugée car ils étaient bien informés sur le sujet, et ils m’ont remercié de leur avoir partagé ces informations.

Quelle a été votre réaction suite à votre visite chez le couple ? 

J’ai été impressionné par leur cadre de vie. J’ai commencé à craindre les jugements concernant ma situation personnelle et les différences sociales. J’avais peur que les gens ne me trouvent pas très intéressante.

Et toi, Malo, quelle a été ta réaction lors de ta première visite chez Pierre et Sylvie ? 

“J’ai fais Waouh, la maison était giga grande, une vue… mais… magnifique”.

Au début, Malo n’était pas vraiment partant pour un parrainage mais après avoir rencontré Pierre et Sylvie, il a un peu changé d’avis. Malo m’a expliqué que Pierre avait l’air un peu autoritaire, mais avec un humour décalé. C’est un garçon qui n’a pas de figure masculine dans sa vie, c’est peut être pourquoi il a perçu quelque chose d’autoritaire. Néanmoins, il a été rassuré par Sylvie, qui semblait plus douce. En partant, elle lui a caressé la tête, quelque chose de doux qui l’a rassuré. C’est un geste que Malo n’a pas oublié, ça lui a permis de prendre confiance en eux.

Quel est le rythme des rencontres ? La décision d’accepter le parrainage et de confier Malo fut-elle difficile ? 

Du côté de Sylvie et Pierre, la question ne s’est même pas posée alors que moi j’ai tardé. En tant que mère célibataire élevant Malo seule, j’avais besoin de garanties. Ce n’était pas à cause d’eux mais du parrainage en lui-même. Bien que je pousse Malo à s’ouvrir vers l’extérieur, je craignais qu’un jour il veuille vivre chez ses parrains et marraines, qui ont plus de ressources. Cependant, après notre discussion, mes inquiétudes se sont dissipées. Nous avons parlé de la différence sociale et j’ai partagé mes craintes sur le fait d’être jugée par rapport à ma situation de maman solo.

 

Ils m’ont confié ressentir les mêmes craintes. Je leur ai assuré que je ne portais aucun jugement de valeur. Nous avons ensuite discuté de l’attachement, et ils m’ont rassurée, en me faisant savoir qu’ils ne manquaient pas d’amour.

 

Ils donnent beaucoup sans rien attendre en retour. Ils m’apportent également sur la partie éducation. C’est drôle, de temps en temps, Malo me rappelle qu’il faut bien se comporter à table, comme Pierre lui explique. Je lui réponds « Oui Malo, c’est vrai ». Depuis, il ne quitte plus la table comme ça, il se tient correctement. Pierre lui rappelle des règles auxquelles je ne fais plus attention dans ma vie quotidienne. Je suis ravie, et Malo l’est également.

Cela ne vous dérange pas qu’ils posent des bases éducatives avec Malo ? 

Au contraire, je pense qu’il apprend de nouvelles choses. Il joue avec ses parrains et marraines, ça nous arrive de jouer de temps en temps ensemble mais je ne peux pas tout le temps, j’ai des tâches ménagères et des rdv extérieurs. Parfois, je suis sous traitement et je n’ai pas l’énergie de jouer. Sylvie et Pierre ont appris des choses à Malo comme la bataille.

 

Est-ce qu’après il vous apprend ? 

Oui, je joue à la bataille avec lui.

C’est bien qu’il partage avec vous, ce qu’il a appris avec Sylvie et Pierre ? 

Oui et chaque fois que Malo est chez eux, il m’envoie une petite photo, il m’appelle. Ils ont un jardin et l’autre fois il a cueilli des groseilles. Je suis heureuse pour lui qu’il puisse vivre tous ces moments. Le premier jour, il a tellement aimé qu’il m’a fait du chantage pour y retourner. Bien sûr, cela m’a fait plaisir de voir qu’il aimait y aller, mais j’ai dû sévir pour lui montrer qu’il ne doit pas faire de chantage à sa maman.

Lui qui ne voulait pas du tout du parrainage, il me demande quand il peut y retourner et me dit qu’il aime y aller, ça me fait plaisir. Ils font des sorties enrichissantes, même si ce n’est que le début, j’ai l’impression qu’ils ont déjà fait tellement de choses que je n’aurais jamais faites. Ils viennent le chercher et le ramènent.

Prenez vous part à l’éducation de Malo ?

“Au niveau scolaire, non. Il y a déjà beaucoup d’intervenants à ce niveau-là, sauf si c’est une demande de sa part. Sur l’autre aspect éducatif, pour des raisons de vivre ensemble, de nos valeurs sociales, ça nous arrive de le reprendre, il accepte, il s’adapte, souvent, il s’excuse. Parfois, nos propres petits-enfants nous envoient promener, mais lui, il met en pratique. Du fait de notre position face à lui, il a du respect.”

C’est génial ! Effectivement quand ils ont Malo avec eux, ils peuvent pleinement profiter de sa présence sans avoir à s’occuper des tâches ménagères ou autres. 

Oui c’est exactement ça. Ca se passe très bien et je suis vraiment contente. Je sais qu’il est bien prit en charge.

Si jamais quelque chose ne vous plait pas, vous arrivez à dire les choses, il n’a pas de blocages ? 

Je n’ai rien à dire de négatif, ni de blocage particulier. Je suis ouverte à la discussion, comme eux, nous sommes francs les uns envers les autres. Malo est ravi de s’y rendre et il est naturellement sociable par rapport à moi. Par exemple, lors d’une visite chez ses parrains, il a fait une mini représentation devant un public, nous aurions été ensemble, jamais je ne l’aurais poussé vers le musicien. Il fait des choses avec eux qu’il n’aurait pas pu faire avec moi.

Le frère et la soeur de Malo sont-ils informés du parrainage ?  

Mathieu mon plus grand est informé et content que son frère puisse voir d’autres choses. Elody, sa soeur est également au courant mais elle est jeune, elle n’a que 8 ans donc ne comprends pas toujours. Elle voudrait également un parrainage.

Vous aviez  eu des craintes au commencement de la démarche, se sentir effrayé de laisser son enfant à des étrangers peut être normal ? 

Personnellement, je n’ai pas du tout eu peur avec Sylvie et Pierre. Je les sens très responsables et ils sont très bien.

 

Pensez-vous que grâce à notre association et à ce que nous faisons, vous pouvez avoir plus confiance en ces personnes ? 

 

Je n’ai eu que Sylvie et Pierre comme parrains/marraines, donc je n’ai pas eu d’autres exemples, mais je leur fais confiance même en dehors de cet engagement. L’association m’apporte également une garantie car il y a eu un suivi des entretiens, la signature d’un contrat et plusieurs rencontres. Même si j’ai une entière confiance en Sylvie et Pierre, c’est vrai que la procédure permet d’assurer un niveau de sécurité supplémentaire.

Dans le futur, si tout se passe bien, vous pensez que Malo voudra passer un peu plus de temps chez ses parrains/marraines ?

J’en suis certaine, mais pas pour l’instant. Une nuit, un week-end de temps en temps pourquoi pas, mais pas régulièrement, je le sentirais partir. J’ai besoin que cela se fasse progressivement. Je vais m’y préparer, mais pour l’instant, ils n’ont pas eu l’occasion de se voir beaucoup.

 

Le parrainage est évolutif et vise à établir une relation à long terme. Il est normal de se voir de plus en plus souvent, mais cela ne signifie pas que vous serez exclue. 

 

Je suis sûre que tout ira bien, je leur fais confiance. Cependant, je me demande comment Malo se comportera pendant deux jours. J’espère qu’il n’aura pas un langage familier. Mais si cela se produit, je suis convaincue que Pierre sera là pour le recadrer.

 

En raison de mes problèmes de santé, Malo a été placé en famille d’accueil pendant 2 ans, ce qui m’a empêchée de superviser son éducation pendant cette période. Avant cela, j’ai eu quelques problèmes juridiques avec le père de ma fille, ce qui m’a rendue moins disponible pour Malo. Il a grandi sans avoir de cadre structuré, mais cela peut être rectifié.

C’est plus une crainte que Malo se comporte mal pendant un séjour prolongé et que les parrains/marraines vous juge vous, en se demandant quelle mère il peut avoir pour parler ainsi ?  

 

En effet, Malo est un garçon assez vif d’esprit, qui ne se laisse pas faire. Je me demande comment cela se passera avec ses parrains et marraines. De plus, il peut être influencé par les vidéo sur internet et la télé et adopter le même langage. Si Pierre prend le temps de le reprendre et de lui expliquer certaines choses, cela ne pourra être que bénéfique pour lui.

Que faites vous pendant son absence ? 

J’en profite pour finir mon rangement ou mon ménage. J’apprécie aussi ces moments qui me permettent de me détendre, de souffler et de me reposer.

Malo est très attaché et se montre très protecteur envers vous. C’est bénéfique pour lui qu’il passe du temps avec d’autres personnes. Mais est-il inquiet pour vous lorsqu’il va chez ses parrains / marraines ?  

 

Mon objectif était qu’il se détache un peu, car il dépendait trop de moi. Je ne pense pas, car il ressent que j’ai confiance en eux et se sent en sécurité. Il sent que je suis sereine.

 

Et toi Malo, tu as un petit mot pour finir cette interview ? 

“Hum …. Je suis content d’aller chez mes parrains marraines.”

 

 

 

 

 

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